Maîtriser son sevrage pour arrêter de fumer
Comme les panélistes interrogés par le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse, vous avez fumé votre premier bâton à 14 ans et demi. À partir de 16 ans, vos journées étaient déjà jalonnées de pause cigarette.
Mais aujourd'hui, comme 60 % des fumeurs, vous avez envie d'arrêter la cigarette.
Première cause de mortalité prématurée évitable, le tabac coûte chaque année la vie à 66 000 français. Généralement âgés entre 35 et 69 ans, les victimes rendent l'âme des suites d'un cancer du poumon ou d'un accident cardio-vasculaire. Dire que cela aurait pu être évité en prenant la décision d'arrêter de fumer en maîtrisant votre temps de sevrage.
Commencez votre sevrage : les résultats ne se font pas attendre
En dépit des idées préconçues, arrêter la cigarette n'est pas si lourd de conséquences physiques. En effet, dès les premières heures, le corps se réhabitue à l'absence de nicotine. Le plus difficile, c'est de se libérer mentalement de la prison de l'addiction.
Sur un plan purement biologique, les bénéfices lorsque l’on arrête la cigarette ne se font pas attendre. Avez-vous idée du nombre d'heures dont le corps a besoin pour commencer à guérir ? 24 heures ? 48 heures ? Oh que non. Dès 20 minutes, les effets de la nicotine s'estompent progressivement.
Un sevrage instantané : 20 minutes après l'arrêt du tabac
Alors que le corps n'est plus fourni en nicotine depuis moins d'une demi-heure, le cœur recommence à fonctionner comme il se doit. La pression sanguine revient à la normale et les pulsations du cœur repassent à 60-80 par minute.
8 heures de sevrage, après la dernière cigarette
Analysé au microscope, le sang affiche une quantité de monoxyde de carbone de moitié inférieure à celle observée précédemment. En outre, l'oxygénation des cellules redevient entièrement normale.
24 heures de sevrage tabagique
Après seulement une journée, le corps ne renferme plus une once de nicotine. Eh oui, ce bénéfice à arrêter la cigarette ne prend que 24 heures à se manifester. Difficile de faire plus rapide.
48 heures de sevrage après l'arrêt du tabac
Avez-vous remarqué que les personnes qui fument ont tendance à manger très épicé ? C'est qu'en brûlant, le tabac affecte graduellement les papilles. En foi de quoi, le goût se trouve diminué. Idem pour l'odorat qui réduit à force d'être exposé à des fumées pleines de métaux.
Deux jours après l'arrêt du tabac, les personnes interrogées notent une nette amélioration de leur goût et de leur odorat. Enfin, vous allez de nouveau ressentir toutes les épices des plats de votre mama.
72 heures de sevrage tabagique
Après trois jours, respirer devient beaucoup plus facile. Débarrassés de la nicotine et des composés polluants, les poumons fonctionnent de nouveau à plein régime. Le corps semble plus léger et la respiration gagne en fluidité.
Prolonger son sevrage : 2 semaines après avoir arrêté de fumer
C'est à cet instant précis que le risque d'infarctus commence réellement à baisser. Étant donné que la cigarette n'a plus moyen de causer des ravages, la coagulation redevient normale. Il est moins probable qu'un caillot se forme ou qu'un amas graisseux obstrue une artère.
Une étape du sevrage : 3 mois d’arrêt tabagique
La toux et la fatigue disparaissent petit à petit. Après trois mois sans tabac, il devient plus aisé de marcher et surtout, la récupération est plus rapide.
Se sevrer du tabagisme améliore la santé de son cœur
Le simple fait de renoncer au tabac permet de diviser par deux le risque d'infarctus. Organe responsable de la distribution du sang et par ricochet de l'oxygénation des cellules, le cœur est extrêmement fragile.
Le souci avec le tabac, c'est que ses principes actifs contribuent à la formation de plaques dans les artères. Ces dernières favorisent l'apparition de caillots sanguins, lesquels réduisent la quantité d'oxygène présent dans le sang. C'est ainsi que le cœur se retrouve à pomper avec plus de force pour un résultat somme toute mitigé.
À la longue, ce stress permanent affaiblit le muscle cardiaque. C'est pourquoi le souffle devient court et la récupération difficile. Et ce n'est pas tout... Parce que les plaques deviennent de plus en plus nombreuses, les fumeurs sont deux fois plus à risque d'avoir un infarctus (source : coeuretavc.ca).
Arrêter de fumer permet de diminuer par deux le risque de survenue d'un Accident cardio-vasculaire (AVC). À titre de comparaison, le fait de traiter une hypercholestérolémie induit une baisse de 29 %. Quant à l'hypertension artérielle, sa disparition fait chuter la probabilité de seulement 20 %.
Le sevrage permet de prolonger son espérance vie
Pour les personnes à risques ou celles qui désirent vivre longtemps, renoncer au tabac devrait couler de source. En effet, selon le Comité national de lutte contre le tabagisme (CNLT), le sevrage tabagique permet de gagner des années de vie supplémentaires.
À en croire l'organisme, à 30 ans, votre longévité s'allonge d'au moins 10 ans. Aux alentours de 40 ans, ce sont neuf années supplémentaires que vous gagnez. À 50 ans, vous pouvez espérer vivre six ans de plus que vos congénères. Et après 60 ans, ce sont trois années qui s'ajoutent au compteur.
Comment arrêter de fumer en minimisant les risques de reprise ?
Sur le site tabac-info-service.fr se trouvent des informations à même d'accompagner le fumeur dans son sevrage. Parmi elles, une en particulier mérite toute votre attention : le recours aux substituts de nicotine.
Parce qu'il peut être très difficile d'arrêter de fumer d'un coup, le recours à des pouches de nicotine peut améliorer les chances de réussite. Se présentant sous la forme de sachets de nicotine à glisser sous la langue, les pouches permettent de calmer les envies de cigarettes qui apparaissent sans crier gare.
Discrets, efficaces, les pouches aident les fumeurs en rémission à se libérer de leur dépendance.